Pendant plus de 30 ans l’auteur a étudié la distribution des plantes aquatiques et palustres du bassin du Rhône, depuis sa source jusqu’au Léman. Tous les lacs, étangs, marais et canaux pouvant abriter une flore aquatique, soit plus de 450, ont été visités jusqu’à l’altitude de 2400 m, limite supérieure moyenne de la végétation aquatique, localement jusqu’à 2750 m. Un certain nombre d’espèces atteignent dans ce canton leur limite supérieure maximale dans toutes les Alpes.
Plus de 300 espèces de plantes vasculaires ainsi que les Characées et les mousses aquatiques ont été étudiées. La transformation totale de la plaine du Rhône a été la cause de l’extinction de 80 espèces. Une centaine d’autres espèces ne sont plus représentées que par moins de cinq stations.
La colonisation par les plantes aquatiques est discutée. Il a été observé que la plupart des plantes ayant colonisé un étang artificiel sont apparues immédiatement après sa création et que la composition floristique ne change plus par la suite. L’auteur en a déduit que la colonisation d’un étang nouvellement créé dans un milieu anciennement marécageux s’accomplit par des graines à l’état de dormance auxquelles la modification du milieu a offert des conditions favorables à leur germination. Quelques exemples de longévité du pouvoir germinatif de certaines espèces sont donnés (jusqu’à plus de 1700 ans !).