Environnement et préhistoire. Quatre études géoarchéologiques, Valais et Chablais vaudois – Suisse

Châble-Croix Collombey-Muraz ; VS, Vercorin, Chalais, VS ; Alp Hermettji (Zermatt, VS), Sion -Tourbillon et Savièse- Château de la Soie, Petit Chasseur IV  (VS); – Follataires (Roche, VD).

L’abri de Châble-Croix (Collombey-Muraz) s’ouvre au pied de falaises calcaires (Trias moyen). Une fois comblée, elle a été enfouie sous 20m d’éboulis. Son remplissage, épais de 2,5m, est divisé en trois ensembles distincts s’insérant dans la première partie de l’Holocène. Il enferme une industrie lithique du Mésolithique ancien.

L’abri des Follataires (Roche, VD) se situe sur la rive droite de la vallée du Rhône, au-dessus du village de Roche, à une altitude de 580m. Du mobilier de l’âge du Fer a été découvert dans son remplissage qui a fait l’objet d’une expertise assez sommaire. Un profil de référence indique une première ambiance climatique assez rigoureuse, à cycles gel dégel très nombreux, surmontée de concrétions biogéniques traduisant un certain réchauffement du climat par rapport à la phase précédente, suivie d’une phase d’érosion due à des ravinements, puis un sol humifère. L’occupation protohistorique se caractérise par des activités de combustion et probablement aussi pastorales: les phosphates dans les sédiments indiquent la présence d’animaux (domestiques ?) dans l’abri.

L’abri sous roche d’Alp Hermettji (Zermatt) situé à une altitude de 2600m, a livré des foyers datés du Mésolithique à l ’époque moderne. Les analyses effectuées (granulométrie, géochimie et micromorphologie) permettent une interprétation phénoménologique de la séquence de remplissage. La formation d’un ranker alpin est contemporaine à la première occupation humaine du site, dont une chronologie relative peut être proposée.

A Vercorin (Chalais, VS), des sols enfouis sous d’anciennes terrasses agricoles ont été étudiés. Des traces de gel, de feu et d’activités humaines anciennes ont pu être détectées, une synthèse sur l’occupation du sol, sur les premières traces de défrichement (15e s. av. J.-C.) et leur répartition sur le territoire de Vercorin est proposée.