La flore alpine, adaptée à de faibles pressions d’herbivorie, saura-t-elle faire face à l’augmentation de la densité d’insectes qui accompagne le réchauffement climatique ? Trouver une réponse à cette question en soulève d’autres : quelles sont les plantes mangées par ces insectes et pourquoi ? Prédire les réponses des communautés de plantes alpines à ces perturbations exige une compréhension détaillée des interactions actuelles plantes–insectes. Cet exposé présentera les principaux résultats d’un travail de doctorat visant à décrypter les mécanismes qui structurent les relations trophiques entre les plantes et les insectes herbivores tel que les orthoptères (criquets et sauterelles) dans les Alpes suisses.